Laure Raffray
Psychologue psychothérapeute à Mauguio - Baillargues
Psychothérapie individuelle, de couple et familiale.
Laure Raffray
Psychologue psychothérapeute à Mauguio - Baillargues
Psychothérapie individuelle, de couple et familiale.

Fin d’année : entre souffle et ancrage


Les dernières semaines de l’année s’égrènent comme les dernières notes d’une symphonie qui s’apprête à s’arrêter. L’air porte à la fois le parfum sucré du sapin et la fatigue sourde des mois qui se sont succédés. Pour beaucoup, c’est le moment où les sourires se superposent aux tensions invisibles, où les retrouvailles familiales deviennent un théâtre d’attentes non dites. En tant que psychologue, je vois souvent derrière les éclats de rire des histoires de stress qui s’accumulent, prêtes à éclater si l’on ne leur offre pas un espace pour respirer.

Le poids invisible des fêtes

Lorsque les convives s’installent autour de la table, chaque regard devient un petit miroir. On attend d’être joyeux, d’afficher la réussite professionnelle, de raconter une anecdote parfaite. Cette chorégraphie sociale, bien que familière, crée un cocktail émotionnel : la joie se mélange à la peur d’être jugé, la chaleur familiale se heurte à la fatigue accumulée.
J’ai récemment accueilli une cadre en marketing, qui, en plein repas de Noël, a senti son cœur s’accélérer à chaque commentaire sur ses objectifs de l’année. Elle a réalisé que marquer une pause en s'isolant pour lever les yeux, respirer profondément, même cinq secondes – lui permettait de désamorcer la spirale.

Se regarder en face : le bilan intime

Après les festivités, le silence de la nuit invite à un dialogue intérieur. « Qu’ai‑je réellement accompli ? » devient alors la question qui résonne le plus fort. Ce n’est pas un audit impitoyable, mais une invitation à célébrer les petites victoires – la première soirée avec la famille ou l'on a réussi à ne pas s'agacer, le moment où l’on a su s'écouter sans se juger.
J’ai rencontré ce jeune homme, qui, en écrivant chaque soir trois réussites, a découvert que son sentiment d'échec se transformait progressivement en une sensation de sérénité. Ce rituel, loin d’être une corvée, devient un fil d’or qui relie les journées entre elles.

Le couple sous le feu des projecteurs

Lorsque deux personnes partagent le même calendrier chargé, les frictions apparaissent inévitablement. Les disputes ne naissent pas toujours d’un manque d’amour, mais souvent d’un manque d’écoute.
Un soir, j’ai accompagné ce couple, qui, après une journée épuisante, se sont retrouvés à se disputer le placement des décorations. En les invitant à reformuler leurs besoins sans accusation – « J’ai besoin de sentir que notre soirée se construit à deux » – ils ont découvert que la communication non violente n’était pas une technique froide, mais un moyen de retrouver la présence de l’autre.
Leurs « mini‑pauses » du soir, où ils partagent deux phrases de gratitude, sont devenues le ciment qui évite l’érosion du quotidien.

Un nouveau souffle pour l'an qui vient

 

Au petit matin du 31 décembre, le monde semble suspendu. C’est le moment idéal pour ralentir volontairement, même si la société nous pousse à courir vers les résolutions. En prenant quelques minutes pour respirer, pour noter mentalement ce qui compte vraiment, on crée une base solide pour l’année à venir.
Les fêtes, avec leurs lumières et leurs contradictions, reflètent nos propres fragilités ; les accepter, c’est déjà faire un pas vers la transformation. Le vrai changement ne surgit pas d’une promesse flamboyante, mais d’un geste quotidien, d’une attention portée à soi et à l’autre.

Clôturer l'année avec bienveillance

Alors que l’année tire à sa fin, le souffle que nous prenons entre les notes de la symphonie festive devient, à son tour, le fil qui relie nos émotions, nos projets et nos relations. En accueillant le stress des fêtes comme un signal plutôt que comme une menace, en offrant à notre regard intérieur l’espace nécessaire pour un bilan personnel sincère, et en cultivant la présence au sein du couple, nous transformons ce moment de transition en une véritable opportunité de croissance.

Comme le rappelle Régis Carlos :

"Je ne suis pas fragile, je suis humain.
Je ne suis pas trop sensible, Je ressens."


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